Les travaux de Daniel Kahneman (Nobel 2002 d’économie) et d’Amos Tversky, sur l’économie comportementale, démontrent que nous sommes souvent les victimes d’un biais cognitif. De quoi s’agit-il ? De distorsions dans la perception ou le traitement d’une information qui nous conduisent à accorder des niveaux d’importance différents à des faits de même nature. Il y a de nombreux biais liés à la perception et au jugement. D’après Antonio Damasio, neurologue de réputation mondiale, un patient acceptera plus volontiers de suivre un traitement, si on lui dit que 90% de ceux qui l’ont suivi sont en restés en vie 5 ans après, que si on lui dit que 10% sont morts. Il faut donc se méfier de ce que nous croyons être l’objectivité et peser soigneusement les décisions que nous sommes amenés à prendre à l’aune de ces distorsions éventuelles.