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Tout le monde connaît Georges Clemenceau dont la longue vie a marqué durablement la troisième république. Anticlérical fanatique, gros mangeur d’ecclésiastiques, il prône la séparation des Églises et de l’État… En novembre 1917, il est, de nouveau, nommé président du Conseil et forme un gouvernement consacré à la poursuite de la guerre 14-18. Partisan farouche d’une victoire totale sur l’Empire allemand, il se voit attribuer le surnom de « Père la Victoire » à l’issue du conflit… Il quitte ensuite la tête du gouvernement et se retire de la vie politique.
C’est alors que se déroule l’anecdote racontée par Jean d’Ormesson dans son ouvrage « Je dirais malgré tout que cette vie fut belle »… dans laquelle il donne un bel exemple de flexibilité intellectuelle et d’esprit. Comment respecter son interlocuteur sans renoncer à ses convictions ? En restant courtois dans le respect des usages et élégant dans son expression. Il ne sert à rien de camper sur ses convictions en ignorant celle des autres… On obtient peu en s’opposant ; bien davantage en concédant. Comme Platon, il faut distinguer le savoir de l’opinion.