Au fil de mon parcours, je me suis progressivement convaincu que l’entrepreneuriat était la seule façon concrète d’améliorer la prospérité de l’humanité et, partant, la solidarité envers les plus défavorisés, lui conférant ainsi une dimension humaniste évidente.
Il était donc particulièrement gratifiant d’entendre la récente adresse du Pape François aux patrons français, réunis en université d’été, appelant à la création d’entreprises. Subtilement d’ailleurs, dans son message, il prend soin de distinguer le capitaliste pur de l’entrepreneur-travailleur, celui qui développe ses activités par la profondeur de son engagement.
Voilà un soutien de poids.
Un de plus, devrait-on dire car, déjà au début du siècle dernier, dans « L’Ethique Protestante et l’Esprit du Capitalisme », le sociologue Max Weber donnait ses lettres de noblesse à l’entrepreneuriat.
Sous d’autres cieux encore, il y a quarante ans, déjà, au Bangladesh, Muhammad Yunus en proposait une démonstration pratique par la création d’une banque destinée à financer des micro-projets entrepreneuriaux, seul moyen là-aussi, de permettre à une partie non négligeable de la population, de sortir de la misère. Le système s’étend aujourd’hui à plus de quarante-trois pays.
Il y a donc, incontestablement, un cercle vertueux de l’entrepreneuriat. Mais c’est aussi un facteur de progrès humain phénoménal, selon la théorie, mainte fois démontrée, du concept de destruction créatrice proposé par Josef Schumpeter.
L’entrepreneuriat doit donc être encouragé, sous toutes ses formes. Non avec des subventions ou des avantages fiscaux, personne n’entreprend pour ces raisons, mais en donnant à ceux qui se lancent la liberté de le faire sans entraves législatives ou normatives trop contraignantes. Les états qui favorisent l’entrepreneuriat et en retirent les bénéfices sont ceux qui adoptent une politique générale compétitive, face au concert des nations.
Le monde étant ouvert, qu’on le veuille ou non, il ne peut y avoir efficacité et compétitivité du tissu entrepreneurial dans un pays qui fait fi de sa position concurrentielle, en tant que nation : équilibres économiques et taux de prélèvements influencent directement la qualité du terreau qui permet aux entreprises de s’épanouir. La seule façon d’encourager les entrepreneurs à croître et à prospérer est de bien gérer l’état qui les accueille. Alors, si notre pays souhaite vraiment pouvoir compter sur un tissu entrepreneurial dense et solide, qu’il commence par bien gérer son économie et qu’il favorise la liberté d’entreprendre plutôt que de l’enfermer dans un foisonnement de principes de précautions.
C’est l’ambition de cette nouvelle série de blogs. Approfondir les ressorts de l’entrepreneuriat et des « savoirs faires » qui conduisent à sa réussite, afin de motiver, de valoriser et de conseiller tous ceux qui créent, développent et projettent une entreprise vers le succès.