Jusqu’où va se nicher l’anti-racisme ? Pour l’Oréal, on ne doit plus, désormais, blanchir son épiderme, ni même le rendre plus clair ; chez Unilever, on oublie « fair » pour célébrer tous les tons de peau. Je suppose que, dans la foulée, Omo cessera de laver plus blanc que blanc et que les marques blanches vont disparaître. Pour équilibrer ces mesures, le Black Friday va donc probablement changer de couleur et les crèmes bronzantes se vendre pour un autre usage.
 
Au point où nous en sommes, retirons carrément le blanc et le noir de la palette des couleurs. Ah ! mais il y a aussi le jaune, zut ! Et le brun, et le rouge ! Que va-t-il rester ? A s’aventurer sur le terrain des mots courants transformés en symboles, on obtient souvent l’effet inverse de celui souhaité. 
  
Prenons garde à ce que trop d’anti-racisme, surtout commercial, ne tue l’anti-racisme, ou pire, le rende ridicule, par le flot de quolibets que ces décisions ne manqueront pas de susciter.