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Les conséquences de la pandémie sur l’emploi et les incertitudes de la guerre en Ukraine ont fait éclore de nouveaux comportements, déjà en germe auparavant, dans la relation entre employeurs et employés. L’augmentation de la mobilité, la tension sur le marché de l’emploi et de nouvelles attentes de la part des salariés – prime d’embauche, télétravail, horaire flexible, Friday wear et sans rendez-vous, reconnaissance de leur compétence, égalité des sexes, diversité et inclusion ou encore lutte contre le réchauffement climatique – montrent qu’il faut repenser les méthodes de recrutement et de fidélisation des talents. C’est particulièrement vrai des jeunes de 18 à 25 ans, la fameuse Génération Z.
Si le niveau de rémunération et la sécurité de l’emploi étaient auparavant l’essentiel, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Une plus grande autonomie, une vraie raison d’être de l’activité poursuivie, une politique RSE, un épanouissement revendiqué par chacun dans son travail quotidien, doivent s’accorder avec les objectifs de l’entreprise vers plus de vitesse, plus de flexibilité et plus d’agilité, dans un contexte de plus en plus complexe.
Il faut donc aujourd’hui faire preuve de créativité, pour concilier les exigences des salariés avec les besoins à long terme des organisations. Il appartient désormais au chef d’entreprise de répondre aux attentes de ses collaborateurs, tout en assurant la réalisation des objectifs collectifs. De nombreuses études ont démontré qu’une plus grande satisfaction au travail des salariés et le sens qu’ils y trouvaient, les rendait plus productifs et plus enclins à des horaires plus longs et plus denses. Ils se montraient également plus créatifs.
Il est donc devenu incontournable de faire évoluer la culture d’entreprise vers plus d’autonomie en adoptant des comportements d’animation plus que de direction. En effet, les personnes qui estiment avoir une large autonomie et le soutien de leur hiérarchie pour prendre des initiatives, s’engagent généralement bien plus à fond dans leur travail que les autres. Le défi pour les entreprises est donc de créer cet environnement positif, qui encourage certains employés à entraîner les autres, à prendre des initiatives et à saisir toutes les occasions de développer leur activité. Cela signifie aussi qu’il vaut mieux, dans son attitude, se concentrer sur les opportunités plutôt que sur les problèmes, déléguer la prise de décision et encourager l’autonomie, l’agilité et le changement.
Cela suppose aussi qu’une solide culture d’entreprise garde aux décisions décentralisées la cohérence nécessaire et que les objectifs soient clairs et connus de tous.
Si vous voulez recruter les meilleurs, il faut leur promettre du sens à leur action et des opportunités de développement personnel. Ils ne cherchent plus simplement à occuper un emploi mais bien à continuer à apprendre, à développer leurs compétences ou à en acquérir de nouvelles. De plus, ils veulent être compris et reconnus. Ils veulent aussi préserver l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle.
Aujourd’hui, la concurrence n’est plus entre les salariés, pour obtenir tel poste flatteur. Elle règne entre les employeurs, qui doivent se battre pour séduire les talents sans lesquels ils ne peuvent prospérer.