
Dans cet univers VUCA (Volatility, Uncertainty, Complexity & Ambiguity), selon l’acronyme créé, il y a trente ans, par l’armée américaine, pour décrire l’évolution du monde, après l’effondrement de l’URSS, les chefs d’entreprise doivent désormais composer avec les décisions contradictoires d’une classe politique devenue imprévisible et fantasque. Si, aux Etats-Unis, les oukases du nouveau président nous ébahissent, au-moins se donnent-ils pour justification l’objectif de rendre toute sa puissance au pays. En France, de renoncement en renoncement, nos gouvernants ne sont plus que des moulins à paroles, incapables de traiter de nos déficits budgétaires et extérieurs, de la nécessité de travailler plus, de l’insécurité ou de l’immigration clandestine. Pour tenter de se dédouaner, ainsi que le général de Gaulle les avait moqués, en son temps, ils sautent sur leur chaise comme des cabris, en criant l’Europe, l’Europe. Comme si l’union des médiocrités constituait un recours.
Pour ceux qui rêvaient d’ataraxie, cette tranquillité de l’âme prisée par les philosophes, le moment n’est pas le mieux choisi. Avant de pouvoir enfin trouver la sécurité, il est indispensable que, sans relâche, les chefs d’entreprise se mettent en quête d’opportunités, car s’ils sont uniquement préoccupés de sécurité, il y a de fortes chances pour qu’ils n’aient, au bout du compte, ni opportunités, ni sécurité. Il suffit d’observer, dans la mauvaise conjoncture actuelle, à quelle vitesse les entreprises qui paraissaient les plus stables, font face à des difficultés financières et réduisent leurs effectifs.
C’est donc l’heure de retrouver le goût du risque, de se fixer des objectifs ambitieux et de les réaliser, seul, sans demander le concours des autres ou de l’Etat, qui n’en peut mais. Deux grandes lois guideront ceux qui se lanceront dans un nouveau défi :
La première loi de Newton ou principe d’inertie « Tout corps persévère à l’état de repos ou de mouvement uniforme en ligne droite dans lequel il se trouve à moins que quelque force n’agisse sur lui et ne le contraigne à changer d’état ». Transposons ! Pour un projet, cela signifie que se lancer est un moment difficile, qu’il faut se forcer, sortir de sa zone de confort et surmonter le principe d’inertie. Mais une fois lancé, il sera alors difficile de s’arrêter. La progression se fera de façon continuelle, à la mesure de l’élan pris, à l’image des tourneurs d’assiettes, dans les cirques : le moment difficile est celui où ils posent l’assiette sur sa tige, où ils agitent ensuite la tige pour permettre à l’assiette de maintenir son mouvement rotatif. Ensuite, il suffit de quelques gestes légers et réguliers pour entretenir le mouvement.
Ensuite, la loi de la probabilité. Elle indique de la façon la plus claire que lorsqu’on veut réussir vite, il faut multiplier les projets et agir, se lever tôt, travailler plus. C’est ainsi que l’on met toutes les chances de son côté. Conformément à cette loi, plus nombreuses seront les tentatives et meilleures seront les chances de trouver le bon produit ou le bon service, celui qui fera la différence, qui constituera une rupture par rapport à l’offre existante.
Vouloir réussir est légitime. Cela ne dépend que de soi. Même un petit pas, chaque jour, à condition qu’il soit répété, permettra de progresser. Pourvu que l’offre corresponde aux vœux ou aux exigences du client, elle trouvera son marché.
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