Dans son quotidien de chef d’entreprise, il faut savoir distinguer entre l’estime de soi et la confiance en soi. Si l’estime de soi est une évaluation toute personnelle, qui s’épanouit sans nécessairement subir d’influence extérieure, la confiance en soi, elle, se mesure à l’aune de ses progrès personnels dans l’amélioration de ses compétences, dans l’acquisition des connaissances et dans l’accumulation des succès obtenus. C’est un support de l’action.
Qui vous êtes, ce que vous représentez, comment vous vous considérez, sont des critères dont vous pouvez vous affubler, en toute subjectivité. Vous pouvez même obtenir de l’aide pour cela. Les programmes de développement personnel y parviennent souvent très bien.
Mais, pour ce qui est de la confiance en soi, la façon de l’acquérir est très différente. Il ne s’agit pas d’une évaluation personnelle ; c’est un moteur de l’action. Inutile de vous raconter à quel point vous êtes formidables, de vous construire un curriculum vitae flatteur, il vous suffit de mesurer objectivement les progrès concrets que vous accomplissez.
Si l’estime de soi se définit, la confiance en soi se construit.
Dans le fond, la différence entre la confiance en soi et l’estime de soi est la même qu’entre une mesure et une comparaison. Les personnes sûres d’elles s’appuient sur des métriques précises et avancent méthodiquement. Les personnes en manque d’estime de soi s’évaluent toujours par rapport aux autres et souvent, se sentent inférieurs. C’est pourquoi, au lieu de se comparer, il vaut mieux mesurer le parcours. C’est la fameuse antienne de Talleyrand : « quand je me regarde, je me désole, quand je me compare, je me console ».
Alors, au lieu de décider souverainement de qui vous êtes, je vous propose de faire du renforcement de votre confiance en vous votre priorité. L’estime viendra toute seule, avec le succès.
D’abord, essayez de mesurer la différence entre la personne que vous étiez, il y a quelques années et celle que vous êtes devenue aujourd’hui. C’est un premier pas.
Ensuite, fixez-vous des objectifs clairs, ambitieux, mais atteignables, avec des étapes intermédiaires et faites une pause à chaque franchissement, pour en célébrer la victoire.
Enfin, prenez l’habitude de ne pas procrastiner devant les décisions à prendre. L’indécision est un facteur aggravant de perte de confiance en soi, car elle se transforme, petit à petit, en habitude. C’est la raison pour laquelle, tout en prenant le temps nécessaire pour réfléchir à toutes ses conséquences et évaluer ses effets, il faut se discipliner, pour prendre une décision en temps utile. Une entreprise est un entrelacs de complexité décisionnelle. Votre indécision lui ferait courir des risques inconsidérés.
Ne confondez plus estime de soi et confiance en soi. Ayez confiance en vous, agissez, et cette confiance en vous, qui est l’apanage des entrepreneurs et des grands dirigeants, en sera renforcée.