Un récent post, très pertinent, de Seth Godin, auteur américain, spécialiste du marketing digital, m’a interpelé et incité à le partager, accompagné de quelques réflexions.
Les chefs d’entreprises sont souvent confrontés à des problèmes dont la solution n’est pas évidente et qui méritent parfois d’être définis avant d’être résolus. C’est le cas de ces deux catégories.
Les problèmes compliqués ont toujours une solution et cette solution sera souvent trouvée en décomposant l’ensemble compliqué en éléments plus petits. C’est, dans le célèbre discours de la méthode de Descartes, sa proposition de « diviser chacune des difficultés en autant de parcelles qu’il se peut et qu’il serait requis pour les mieux résoudre ». De surcroît, les problèmes compliqués comportent souvent une composante émotionnelle. Nous ne souhaitons pas examiner de près certains des aspects du problème, parce que nous n’avons pas vraiment envie, personnellement, d’y faire face alors qu’Il existe probablement autant de stratégies de résolution de problèmes que de personnes confrontées à un même problème. Le plus souvent, d’ailleurs, chacun de nous procède par tâtonnement, en apprenant de ses erreurs. Alors, lorsque vous avez l’occasion de vous retrouver face à un problème compliqué, sachez que ce sont l’effort et le courage qui vont vous permettre de le résoudre et, ce faisant, vous conduire là où vous voulez aller.
La résolution d’un problème complexe est, elle, d’une toute autre nature.
Les problèmes complexes ne sont, en réalité, absolument pas des problèmes en soi. Ce sont des systèmes non déterminés, des systèmes qui évoluent en fonction de la manière dont nous interagissons avec eux, un tout qui est plus que la somme de ses éléments, sans pour autant déconsidérer les éléments du tout. Lorsqu’on agit sur une partie d’un problème complexe, c’est une autre partie du système qui change. Les systèmes de santé, la climatologie et les combinaisons technologiques sont tous constitutifs de problèmes complexes.
Face à la complexité, force est de reconnaître que nous sommes confrontés à quelque chose qui évolue avec le temps ; un système dont l’exposé, les règles et les solutions se transforment de manière totalement imprévisible.
Quelques pistes pour appréhender le complexe :
1. Nommez-le. Si vous et vos équipes comprenez que vous êtes confrontés à un système complexe, ne tombez pas dans le piège de le traiter comme vous traiteriez d’autres problèmes, plus banaux. Nous ne pouvons pas résoudre un système complexe tant que nous ne l’identifions pas comme tel.
2. Accuser la complexité pour la petite part du problème qui nous préoccupe n’est pas vraiment utile. Il vaut mieux s’attaquer à la globalité du problème plutôt qu’à l’un de ses symptômes.
3. Ne renoncez pas. Nous sommes toujours réticents à nous plonger dans la résolution de problèmes qui nous semblent difficiles. Et pourtant, au fur et à mesure que notre monde devient de plus en plus connecté, c’est précisément ce qu’on nous demande de faire.
4. Une autre façon de progresser est d’isoler une partie du système, si c’est possible, et de transformer cette partie en un problème compliqué, que nous pouvons alors chercher à résoudre comme tel.
Tout cela peut paraître un peu théorique, à première vue, mais, dans vos activités d’entrepreneur, si vous gérez, en amont de vos produits ou de vos services, un système complexe, gardez à l’esprit que vous disposez là d’un avantage compétitif déterminant car sa copie par vos concurrents sera extrêmement difficile.