On sait qu’un être humain se parle, en moyenne, plus de 13.000 fois par jour. 13.000 fois ! Mais la plupart de ces conversations intérieures sont négatives : « Je n’aurais pas dû faire ceci, faire cela ». « J’aurais mieux fait de me taire ». « Celui-là, visiblement, il ne m’aime pas ». « Je suis encore en retard », etc. Or, ces pensées négatives ont un très fort impact sur notre mental. Elles affectent notre attitude et notre motivation à agir. Elles peuvent même prendre le contrôle de notre comportement, nous faire bégayer, oublier nos limites, transpirer et parfois nous trouver mal. Il est donc impératif de se parler positivement, de se traiter en gagnant, de s’auto-motiver et de remplacer ces échanges négatifs par un langage positif. C’est tout-à-fait possible, avec un peu d’entraînement. Désormais, lorsque des pensées négatives vous traverseront l’esprit, prenez l’habitude de vous donner immédiatement une réponse positive, afin de lui accorder le dernier mot. Un exemple :
Pensée négative : « A quoi as-tu songé ? Ta présentation était beaucoup trop dense, tu as parlé trop vite, les gens n’ont pas pu assimiler ton message ».
Réponse du Moi positif : « Eh, deux minutes ! Je ne vais quand même pas te laisser me critiquer ainsi. J’ai travaillé dur, pour donner à cette audience ma meilleure prestation. D’accord, cela pourrait être amélioré, c’est d’ailleurs ce que je vais faire, mais le fond est bon ».
Ce dialogue interne peut s’étendre à tous les sujets, afin de jeter les bases de ce qu’il conviendra de faire, la prochaine fois, dans un échange positif et bienveillant. Il permet aussi d’équilibrer les deux visions du verre, à moitié vide ou à moitié plein et d’éviter de sombrer dans un pessimisme noir, si le résultat obtenu n’est pas en totale harmonie avec votre attente. Très souvent, pendant l’action, une petite voix, au plus profond de vous, vous chuchote que vous pourriez ne pas atteindre votre objectif. C’est une réminiscence de la petite enfance, quand on vous disait que ce que vous entrepreniez était trop grand pour vous, trop lourd à porter ou trop difficile à faire. Il faut donc surmonter cette sensation d’incapacité qui perdure, une fois adulte, combattre ces pensées négatives par une affirmation forte et volontaire : « je peux le faire ; j’en suis capable ; d’autres que moi l’ont fait ; et si je n’ai pas toute la connaissance pour y arriver, quelqu’un pourra me l’enseigner ». Surtout, évitez les lieux communs :
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Personne ne m’écoute jamais,
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Ce n’est même pas la peine que je l’appelle, il ne me répondra pas,
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Je ne suis pas assez intelligent (beau, riche, vieux, jeune) pour cela,
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On ne me propose rien d’intéressant,
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On ne peut pas réussir dans cette ville,
Adoptez ensuite le comportement pragmatique et exemplaire du leader au quotidien. Peter Drucker nous propose une check-list en six points :
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Faites d’abord ce qui est bon pour votre projet,
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Assumez personnellement les décisions prises,
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Appropriez-vous la communication,
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Concentrez-vous sur les opportunités plus que sur les problèmes,
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Arrêtez les réunions stériles,
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Soyez un modèle ; les autres vous observent.
Alors, parlez-vous, puisque c’est là notre lot commun, mais veillez scrupuleusement à ce que ce dialogue intérieur reste positif, quelles que soient les circonstances.