Il y a, semble-t-il, beaucoup de réticence, de la part des jeunes générations susceptibles d’accéder aux responsabilités dans les entreprises, à exercer des postes de management. L’animation, le commandement, l’exercice de contraintes, voire ce qu’ils considèrent comme de la manipulation à l’égard des équipes qu’il faut encadrer, rebutent beaucoup de jeunes cadres. Ils ne souhaitent pas se distinguer de leurs collègues, terme qu’ils préfèrent à celui de collaborateur, qui donne une image trop hiérarchique de la relation.
On rencontre aujourd’hui très souvent, dans les entreprises, cette réserve qui conduit beaucoup d’entre eux à refuser carrément toute promotion qui comporte un rôle de management d’équipe.
Pour les chefs d’entreprise, c’est un vrai casse-tête, car la force d’une organisation repose toujours, quelles que soient les évolutions du management, par ailleurs, sur la capacité de l’encadrement à la faire fonctionner de manière harmonieuse et à lui faire délivrer des résultats, ce qui n’est possible que si elle est claire et structurée.
Que faire alors pour convaincre ces jeunes talents qu’ils ont cette capacité et que leur succès passe par leur compétence à encadrer et à manager des équipes.
La première règle est de faire fi de ce que les seniors qui vont les encadrer ont eux-mêmes appris, lorsqu’ils ont été promus à des postes d’encadrement. IL y a vingt ans, se voir attribuer un poste de responsabilité était une promotion enviable. Aujourd’hui, tout a changé. Il faut désormais former les jeunes que l’on veut promouvoir en valorisant le contenu de leur poste sous trois aspects :
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D’abord, mettre l’accent sur la mission de l‘entreprise. Une entreprise qui n’a pas de mission éthique claire aura du mal à enthousiasmer ceux qui doivent s’engager personnellement à la représenter,
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Ensuite, oublier les techniques de management et se concentrer sur l’exercice du leadership. Le leader est celui qui demande à ses équipiers la réalisation d’objectifs parce que ceux-ci en ont envie. C’est le consentement qui prévaut, pas l’exécution. La formation au leadership est bien plus complexe que celle du management. C’est d’influence dont on se nourrit d’abord.
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Enfin, pour obtenir l’adhésion des cadres formés au leadership à l’organisation de l’entreprise, il faut également leur proposer une méthode d’animation faite d’impulsions, mais aussi de feedbacks, afin d’instaurer une égalité hiérarchique entre eux et leurs collaborateurs, égalité à laquelle ils tiennent beaucoup.
Tout le monde a en tête la fameuse phrase de Jean Bodin : « il n’est de richesse que d’homme ». C’est un peu la tarte à la crème des DRH depuis des lustres. Mais aujourd’hui, il faut la mettre en pratique, au jour le jour, faute de quoi, nous n’aurons plus, dans les entreprises, ce corps intermédiaire de managers qui est absolument nécessaire pour permettre aux organisations de fonctionner dans l’harmonie.
Soyez libre, entreprenez, cultivez votre leadership.