
L’incertitude politique et la légèreté avec laquelle nos gouvernants traitent le déficit et la dette de l’état amènent beaucoup de nos concitoyens à privilégier leur épargne, restreignant ainsi les perspectives de croissance économique. Si les conséquences de cette attitude craintive ne sont pas forcément mauvaises pour les grands équilibres de notre pays, elles sont néfastes, à court terme, pour les entreprises qui, toutes, à un stade ou à un autre, sont liées à la consommation. Et malheureusement, ce n’est pas près de changer, tant les marges de manœuvre de nos dirigeants sont étroites, faute d’une politique volontariste.
Que faire alors, quand on se veut un chef d’entreprise lucide et responsable, pour traverser cette atonie des affaires, dont l’horizon-même ne nous est pas connu ?
– Mettez en tête de vos priorités, votre capacité à développer ou, à tout le moins, à assurer votre chiffre d’affaires. On néglige trop souvent de mettre la vente à la pointe de nos préoccupations, alors que c’est pourtant la seule raison d’être d’une entreprise. Occupez-vous de vos clients, de leur satisfaction, de leur fidélité. Remettez-les au cœur de votre entreprise et mobilisez vos champions du service au client.
– Passez en revue vos coûts et vos frais généraux. C’est le moment de revenir à une vraie frugalité. Il ne s’agit pas de faire des économies de bout de chandelle, mais de s’assurer que chaque Euro sorti des caisses est bien utilisé. Vous ne sabrerez évidemment pas dans les dépenses d’innovation et de progrès, mais les habitudes, le confort et les procédures en vigueur – oui, même dans les entreprises, il y en a – méritent d’être soigneusement réexaminés.
– Analysez l’évolution de votre productivité. Ne cherchez pas de critères trop sophistiqués. Souvent, le rapport entre frais de personnel et marge brute vous donnera l’essentiel du résultat. Son évolution est, d’ailleurs, le seul moyen d’augmenter les salaires si vous ne voulez pas vous appauvrir.
– Veillez à votre besoin en fonds de roulement. Les situations de crise alourdissent souvent les stocks et les comptes-clients. C’est l’un des dérapages les plus dangereux, à court terme, car la trésorerie est le flux sanguin de toute entreprise
– Consacrez ensuite l’essentiel de votre temps à mobiliser et à motiver vos équipes. C’est le moment de faire preuve d’enthousiasme. Si vous laissez la morosité s’installer dans l’entreprise, vous êtes assurés de perdre. A l’inverse, même si cela comporte une part de méthode Coué, veillez à toujours rester positifs, entraînant, empathique et communicatif. Tout ce qui fait le leadership, en somme. Chaque période de crise est l’occasion d’opportunités pour les optimistes. Prenez sur vous, taisez vos doutes et vos inquiétudes, décidez d’aller de l’avant et partagez cette confiance en l’avenir autour de vous. Prenez modèle sur le général Foch : « Mon centre cède, ma droite recule, situation excellente, j’attaque. » (Message au GQG, pendant la première bataille de la Marne, en septembre 1914).
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Soyez libre, entreprenez, cultivez votre leadership.