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Comment sortir de cette crise plus fort qu’avant ? C’est la réflexion permanente de nombreux entrepreneurs. Pour y contribuer, je vous propose la synthèse d’un blog du Dr. Vanessa LoVerme-Akhtar, directrice au sein du cabinet John Kotter, le spécialiste américain du changement. La Covid-19 a mis en lumière la nécessité, pour les organisations, d’adopter les nouvelles technologies, non seulement pour maintenir ou améliorer l’action au quotidien, mais aussi pour s’assurer d’un avantage concurrentiel. La nécessité de s’y plier est directement liée à l’accélération et à la complexité de notre monde d’aujourd’hui. Mais attention ! Les organisations qui les adoptent ne doivent le faire que pour mieux répondre aux besoins des clients, des employés et des actionnaires.

Nous sommes submergés, au quotidien, par l’évolution des outils numériques. Mesurez-donc la fréquence à laquelle votre téléphone ou votre ordinateur exécute aujourd’hui une mise à jour logicielle, en comparaison d’il y a cinq ou dix ans. Ou encore, combien d’appels vidéo vous avez chaque jour, ce qui vous était peut-être totalement étranger avant la pandémie. Le moment est donc venu de repenser vos offres et les outils numériques de votre entreprise. Mais il vous faudra éviter trois écueils.

Ecueil N°1

Chaque entreprise doit s’adapter à un monde numérique, en constante évolution. Mais le seul fait d’engager la transformation numérique, face à la concurrence, au marché ou aux nouvelles technologies ne créera pas un avantage concurrentiel déterminant. Au moment où vous serez à niveau, le marché aura probablement déjà évolué. Donc, si vous n’intégrez pas cette évolution dans une stratégie commerciale plus large, en prenant des décisions vous permettant de prendre de l’avance sur vos concurrents, vous vous essoufflerez.

Ecueil N°2

Les organisations qui savent saisir les opportunités commerciales grâce à l’adoption des nouvelles technologies sont mieux à même de se doter d’un avantage concurrentiel. Mais trop souvent, elles se lancent dans un parcours de transformation digitale, sans objectifs commerciaux clairs. Si vous n’êtes pas précis sur la façon dont les outils numériques doivent être configurés : mieux équiper vos collaborateurs pour qu’ils puissent mieux connaître leurs clients, leur rendre de meilleurs services et détecter des besoins complémentaires à satisfaire, vous risquez de vous retrouver avec un nouvel outil, généralement fort cher et sans véritable utilité.

Ecueil N° 3

Se concentrer uniquement sur la transition numérique est une erreur. Si vos clients, employés et fournisseurs n’utilisent pas les ressources numériques que vous mettez à leur disposition pour optimiser leurs méthodes de travail, peu importe la qualité de ces ressources, elles n’aboutiront à rien. Les organisations qui veulent vraiment se transformer doivent se concentrer sur les femmes et les hommes qui les utilisent afin qu’ils sachent en tirer le meilleur parti.

Même dans les organisations qui ne reposent pas sur une technologie très avancée, les clients et les employés exigent des solutions numériques. Ils veulent un accès facile, non seulement à leurs factures, par exemple, mais aussi à des informations sur leur travail, leur consommation d’énergie, les moyens de stocker ou d’économiser. Les patients veulent des options de télémédecine, sans pour autant perdre le contact humain avec une infirmière ou un médecin. C’est pourquoi les entreprises doivent considérer l’adoption des nouvelles technologies comme le moteur d’une stratégie commerciale plus large. Elles doivent lier leurs efforts de transformation numérique à des objectifs commerciaux clairs. Ne s’arrêter qu’à la technologie est vain. C’est en accordant la même attention aux mentalités et aux comportements de ceux qui l’utilisent pour améliorer leur vie, au travail et à la maison, que l’entreprise trouvera son véritable avantage concurrentiel.

Ce n’est pas forcément facile, car, ainsi que l’inventeur et ingénieur Charles F. Kettering le professait, « Le monde déteste le changement ; c’est pourtant la seule chose qui lui a permis de progresser ».