A quatre mois de l’élection présidentielle, il semble se dégager un consensus, parmi les candidats qui ne se réclament pas du socialisme, celui d’engager un ensemble de réformes destinées à faire baisser le poids de la sphère publique et à tenter de débureaucratiser le pays.

Comme depuis des dizaines d’années, il est admis, une fois pour toutes, que les promesses électorales n’engagent que ceux qui les écoutent, je ne me fais pas vraiment d’illusions.

Toutefois, j’ai suivi, avec beaucoup d’intérêt, la naissance, en mai 2021, d’un mouvement qui prend la forme d’un parti politique au nom évocateur : « Simple ». Son fondateur ? Gaspard Koenig.

Depuis des années, je lis, avec assiduité, ses ouvrages et ses publications. Philosophe libéral, libertaire même, pour certains, j’apprécie, sans pour autant partager toutes ses idées, son ton et son style, sa modération et sa détermination, les expériences auxquelles il se livre personnellement et les comptes-rendus qu’il en fait. Je suis d’ailleurs adhérent, depuis l’origine, de son think tank : GénérationLibre.

Ce nouveau mouvement politique est né d’un constat de terrain. Pendant cinq mois, en 2020, il s’est lancé, à cheval, sur les traces de Montaigne, suivant le même itinéraire que lui, en 1580, de Bordeaux à Rome, en passant par l’Allemagne. Ses nombreuses étapes, chez l’habitant, lui ont permis, au fil des conversations des veillées, de mesurer à quel point la multiplication des normes, règles et lois, la bureaucratie et l’administration, minent le quotidien des Français, dans leur vie professionnelle et personnelle. J’ai lu avec beaucoup de plaisir le livre qu’il a en a tiré : « Notre vagabonde liberté : A cheval sur les traces de Montaigne ». Les exemples d’entraves bureaucratiques tatillonnes et souvent contradictoires y foisonnent.

A partir de ce constat, il a décidé d’ouvrir une plate-forme, afin de recueillir les témoignages de tous ceux qui ont eu à se plaindre d’une norme ou d’un texte mal ficelé : https://www.vieplussimple.fr/. Ces contributions seraient désopilantes si elles n’étaient pas le signe d’un état de plus en plus envahissant et restrictif de nos libertés, dans le moindre détail de notre vie.

Qu’on soit de gauche, du centre ou de droite, il est temps de rappeler à nos candidats à la fonction suprême la fameuse adresse, en 1966, de Georges Pompidou, premier ministre, à son jeune chargé de mission Jacques Chirac, devant une pile de décrets à signer : « Arrêtez d’emmerder les Français. Il y a beaucoup trop de lois, trop de règlements dans ce pays ».

Voilà pourquoi, inlassable militant de l’entrepreneuriat, l’un des moyens les plus efficaces pour assurer la prospérité du pays et la solidarité envers les plus défavorisés, et qui exige initiative et liberté pour éclore, je m’engage dans le mouvement « Simple » afin de faire en sorte que les promesses de simplification des candidats ne soient pas que des promesses en l’air, non suivies d’effet.

Profitons de cette période pour exiger d’eux plus de liberté et moins d’état.