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Augmenter le nombre de ses heures de travail, pour pouvoir en faire de plus en plus, est la marque des dirigeants qui échoueront, tôt ou tard, car ils acceptent ainsi de se montrer de moins en moins efficace, confondant quantité de travail et productivité.

Souvent, l’entrepreneur, en grandissant, se sent investi de responsabilités plus grandes et doit faire face à une charge de travail plus lourde. Si, pour y répondre, il décide d’augmenter sa propre capacité horaire, il commet une erreur car, s’il n’est pas en mesure d’embaucher des collaborateurs de qualité pour s’y substituer, c’est que son modèle économique n’est pas le bon.

Bien au contraire, la croissance doit être pour lui un moyen de développer son efficacité en améliorant ses compétences et en invitant de nouvelles intelligences à le rejoindre, pour structurer son entreprise. Je vous propose cinq points de vigilance, pour accompagner la croissance :

1. L’éducation.

Soignez votre propre formation. Vous avez créé votre entreprise par votre connaissance intime de son métier. Dotez-vous maintenant de compétences complémentaires. Une entreprise doit gérer deux ressources majeures : les hommes et les finances, qui sont aussi, pour vous, les deux principales sources de stress et d’anxiété. En améliorant votre connaissance des techniques qui président à leur maîtrise, vous vous sentirez plus sûr de vous et pourrez éclairer votre horizon avec plus d’acuité. Vous gagnerez en sérénité, tout en poursuivant vos objectifs de croissance, sans jamais vous sentir débordé. Toutefois, l’éducation prend du temps, un temps dont vous ne disposerez pas si vous augmentez votre horaire de travail d’exécution.

2. La Délégation.

Faire tout soi-même est un luxe que personne ne peut s’offrir. Il faut savoir consacrer le temps nécessaire à former ses collaborateurs, non pour qu’ils fassent les choses comme vous les auriez faites, mais pour qu’ils obtiennent le résultat souhaité. Une bonne délégation commence par un choix judicieux de ceux à qui on délègue. Acceptez d’investir une heure, une fois, pour gagner ensuite 10 minutes tous les jours. C’est rentable !

3. La Collaboration.

Travailler ensemble, pour créer quelque chose de nouveau, améliore les performances. C’est pourquoi vous recruterez des collaborateurs qui vous sont complémentaires et non des clones. La croissance se nourrit de créativité et la collaboration la provoque quand elle est le fruit de personnes d’origine et de culture différente. Les membres de votre équipe s’inspirent alors mutuellement. Ils échangent des idées qu’aucun d’entre eux n’aurait eu tout seul.

4. La coopération.

Travailler ensemble, pour un bénéfice mutuel, est le propre de la coopération. C’est le complément de la collaboration. L’agenda partagé en est l’illustration. Tout le monde sait ce qui doit être fait et se prépare à le faire. Une coopération bien conçue élimine résistance et obstacles ; elle permet de bien partager le travail, de se soutenir et de s’encourager mutuellement.

5. L’Innovation.

Contester en permanence le : « on a toujours fait comme ça ». C’est un devoir pour le chef d’entreprise qui veut évoluer. Il doit être le premier des contestataires, au sein de son équipe. Qu’il s’agisse de produits, de services, de processus, l’innovation résulte toujours de la remise en cause d’habitudes qui se poursuivent, souvent même alors qu’elles n’ont plus d’utilité. Mettre au défi de changer ce qui a toujours été fait n’est possible que si l’entrepreneur lève le nez du guidon et se donne le temps d’observer.

Pour conclure, posez-vous quotidiennement ces questions :

Que dois-je apprendre ou mieux apprendre ?

À qui, dans mon équipe, puis-je déléguer de plus en plus ?

Qui sont les collaborateurs les plus inspirants ?

Qui sont ceux qui sont le plus coopératifs ?

A quel endroit mettre le coup de pied dans la fourmilière pour que les choses bougent ?